M. Guénégan : « Je suis un adepte du vélo mais sans les qualités des messieurs qui prennent la parole ! Je suis favorable à la délibération, je le dis tout de suite afin de couper court à toute contestation. Mais le projet se réalisera dans… un temps certain !... D’autant que, si j’ai bien remarqué, pendant les cinq années qui viennent de s’écouler, le kilométrage des voies cyclables (je pense là aux voies quimpéroises) n’a pas beaucoup augmenté !... Par contre, j’ai beaucoup apprécié ce qui est dit, page 23, pour Quimper : « assurer les continuités desservant les pôles générateurs, sécuriser la pratique, améliorer les réseaux sur les plateaux et profiter au mieux des fonds de vallées » !... Je me rappelle avoir évoqué ici, maintes fois, la topographie particulière de Quimper. On rigolait à mes propos en disant : « Mais non ! Monter à Kerfeunteun, c’est de la rigolade ! Monter à Ergué-Armel, c’est un plaisir ! »… Là, on reconnaît au moins qu’il existe une topographie particulière… Je pense que nous sommes tous astreints aux mêmes problématiques… Vous n’avez pas indiqué de liaisons entre Quimper et Plonéis : c’est dommage parce qu’on vient de faire de la peinture, route de Douarnenez, sur une voie cyclable, en profitant des travaux qui ont été faits avant l’ancienne station-service. Quand on voit où s’arrête la piste cyclable, on se dit que, pour aller jusqu’à Plonéis, il va falloir faire vachement gaffe !... »
M. Fontaine : « Une petite question à Jean-Pierre Bigorgne : vous avez l’intention de développer le réseau à partir des routes ou bien vous allez essayer de tracer des chemins, ou d’en utiliser, pour couper à travers la campagne, comme j’ai pu le voir dans certains départements qui étaient beaucoup plus plats ? Comment avez-vous l’intention de réaliser tout cela ? »
M. Le Berre : « Je peux dire à André Guénégan que, normalement, le conseil général du Finistère devrait refaire toute la partie qui s’étend entre l’entrée de Sainte-Anne jusqu’au rond-point de Prat ar Raz. Normalement, si tout va bien, cela devrait être fait avant la fin de l’année. »
M. Le Bigot : « Je voudrais préciser deux ou trois points. On se situe bien ici sur un « schéma ». La compétence de Quimper Communauté consiste à élaborer un schéma. Il appartiendra, ensuite, aux collectivités qui ont la compétence « voirie » de mettre en œuvre ce schéma. Ainsi, la réalisation pratique repose sur chaque commune de Quimper Communauté. C’est pour cela que les réponses que pourra faire Jean-Pierre Bigorgne ne pourront porter que sur les intentions, le schéma.
Pour répondre à André Guénégan : aujourd’hui, à chaque fois qu’on réalise des ouvrages de voirie (on en a réalisés à Gourvily, route de Douarnenez ou ailleurs), on prévoit systématiquement la possibilité d’une circulation pour les cyclistes. Il est exact qu’il manque des continuités. Tant que l’ensemble des voiries n’aura pas été repris, des continuités ne seront pas assurées. Mais, à chaque réalisation d’ouvrages, on y veille. Par ailleurs, cela ne dépend pas que de la commune. Vous avez noté, par exemple sur l’échangeur de Gourvily, que l’Etat a pris en compte les circulations cyclistes bien que, en amont comme en aval, la continuité ne soit pas assurée. Route de Brest, aujourd’hui, entre le rond-point de Trequeffelec et Gourvily – qui appartient au conseil général -, la continuité n’est pas assurée. Les choses se font au-fur-et-à-mesure des aménagements de voirie...
Dernier point sur la question des dénivelés : chacun a sa propre puissance musculaire et peut grimper à sa façon et selon sa force mais, ce qui est important, c’est de constater l’avènement du vélo électrique. Aujourd’hui, il est clair que le vélo électrique vient compenser, en grande partie, les inconvénients de la topographie. On voit qu’avec un vélo électrique, les gens montent sans grandes difficultés des pentes qu’ils n’empruntaient pas au préalable. »
M. Herry : « Je répète ce que vient de dire Daniel Le Bigot : nous sommes là en présence d’un « schéma directeur vélo » qui permettra un financement par le Département. Mais, après, en réalisation, dans l’opérationnel, on se situe sur une compétence communale : la compétence « voirie ». Ce seront alors des financements communaux. A chaque commune de décider si elle veut faire simplement de la peinture ou protéger ses pistes cyclables… »
M. Poignant : « La route de Brest, par exemple, est une route départementale. On insiste régulièrement – on l’a encore fait ce matin – sur l’importance de faire le lien, entre Trequefellec et l’échangeur du Loc’h. Lorsque ce sera fait, la circulation cycliste y sera intégrée. Mais il y a encore des acquisitions à réaliser, c’est assez long… »
M. Bigorgne : « Sur le vélo à assistance électrique, nous en avons 150 en circulation, dont 50 qui sont sur le point d’être remis. Ils sont tous loués et il y a toujours une liste d’attente. Ce que je veux souligner sur les vélos à assistance électrique, c’est que cette initiative a fait suite à une action de concertation, menée par Quimper Communauté, il y a presque cinq ans. C’était lors de la toute première « semaine de la mobilité » du mandat, au cours de laquelle nous avions mené des actions de sensibilisation sur le vélo et mis une dizaine de vélos à assistance électrique à disposition de la population. Nous avions prévu un petit questionnaire et, au vu des retours, nous avons compris qu’il y avait une vraie attente, compte tenu des côtes…
Pour répondre à Georges-Philippe Fontaine, il y a effectivement des pistes qui ne se situeront pas sur des routes. Nous avons discuté avec toutes les communes et, sur le territoire de certaines d’entre elles, les projets intègrent des portions « hors-routes ». Maintenant, tout ne sera pas « hors-routes » parce que, évidemment, c’est très difficile : il faut acheter le terrain, négocier, aménager… Les coûts ne sont pas les mêmes que ceux d’un simple « coup de peinture » par exemple… J’ajoute, en faisant le lien avec le projet transports, que, dans le centre de ville de Quimper, grâce au projet transports, on aura une vraie piste cyclable qui traversera tout le centre-ville et qui permettra de relier l’Est à l’Ouest de la ville, presque les deux bouts de l’agglomération.
Pour compléter la réponse de Pierre Le Berre, vous avez remarqué que l’itinéraire Quimper-Plonéis n’a pas été retenu comme « itinéraire de liaison quotidienne », parce que la distance est trop importante. On ne se fait pas d’illusions sur le nombre de personnes qui vont, même d’ici quelques années, faire Plonéis-Quimper-Plonéis en vélo !... On propose donc plutôt des boucles dans la commune de Plonéis et un lien avec Guengat, la commune voisine.
Pour terminer, je voudrais dire que si ce schéma vélo existe et est, je pense, complet, c’est parce que toutes les communes se sont impliquées. On a travaillé avec les élus de toutes les communes de l’agglomération, avec les services. Tout cela est le résultat de ce travail. Il y a eu une implication de toutes les communes et j’escompte bien que, dans les années à venir, on verra, petit à petit, la concrétisation de tout cela. »