Conseil municipal de Quimper - Séance du 10 juin 2011
Rapporteur:
Jean-Pierre BIGORGNE
Direction des Déplacements et de la Voirie
PROJET TRANSPORTS-APPROBATION DU BILAN DE LA CONCERTATION PRÉALABLE
Délibération n°1 DDV 11.4



Par délibérations des 5 février 2010 et 12 mars 2010, le conseil communautaire et le conseil municipal de Quimper ont respectivement approuvé les orientations et axes stratégiques du projet transports et désigné dans le cadre d’une convention, Quimper communauté comme maître d’ouvrage de l’opération.

Le conseil communautaire a également décidé par délibération du 2 juillet 2010 de confier la maîtrise d'œuvre des opérations d'aménagements à EGIS mobilité associé à Atelier villes et paysages, l’atelier lumière, IOSIS et EURL Philippe Brulé.

Par ailleurs par délibérations du conseil communautaire du 10 décembre 2010 et du conseil municipal de la ville de Quimper du 17 décembre 2010 il a été décidé de mettre en œuvre conformément à l’article L 300-2 du code de l’urbanisme une concertation associant les habitants, les associations locales ainsi que les personnes publiques ou morales concernées.

Cette concertation qui s’est déroulée du 18 avril au 7 mai 2011 avait pour objectif de présenter, informer et recueillir l’avis du public sur le projet de transports en commun en site propre en cours d’élaboration et prendre au mieux en compte les observations pour élaborer l’avant projet qui sera soumis a enquête publique

Cette concertation complète ce qui a déjà été réalisé par Quimper communauté en septembre 2009 au moment de la semaine de la mobilité à l’occasion de laquelle avaient été mis en place, une exposition mobile, une réunion publique, un forum Internet et une concertation avec les conseils de quartiers de Quimper.

Le dispositif de concertation a donné lieu à :



Le bilan de la concertation :

Les moyens de communication mis en place ont permis de faire émerger des attentes et des préoccupations en matière de :

Le document joint en annexe récapitule pour chaque thème la nature des préoccupations exprimées et la teneur de la réponse du maître d’ouvrage.

Ces questions donneront lieu à des approfondissements lors des études d’avant projet.

La concertation se poursuivra tout au long du projet, au moment de l’enquête publique, avec des réunions publiques ou ciblées, une information communication régulière, une page Web dédiée sur le site Internet de Quimper communauté, des journaux d’information distribués aux foyers de l’agglomération.

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Après avoir délibéré (8 abstentions, 39 voix pour), le conseil municipal décide, à l’unanimité, d’approuver le bilan de la concertation, joint en annexe.





Compte rendu:
M. Poignant : « Il s’agit ici du bilan de la concertation du 18 avril au 7 mai concernant le schéma transports. Je vous rappelle l’étape de procédure : c’est une étape de concertation qui était obligatoire en vertu de la loi Bouchardeau de 1983 et qui est préalable à la décision du conseil communautaire du 1er juillet. La ville de Quimper transmet à la communauté la synthèse de cette concertation puisque c’est sur la ville que l’essentiel des travaux se feraient. A la suite de cela, le conseil communautaire se retrouvera à l’automne et présentera un dossier qu’il adressera au préfet de manière à ce que celui-ci saisisse le tribunal administratif pour ouvrir l’enquête publique. A ce moment, la durée totale est un maximum de 6 mois avant de recevoir l’avis du commissaire enquêteur. C’est donc une synthèse de la concertation qui a eu lieu du 18 avril au 7 mai. »

M. Bigorgne : « Je rappelle qu’il s’agit du deuxième temps de la concertation sur le projet transports voulu par Quimper communauté ; la première ayant eu lieu durant la semaine de la mobilité en septembre 2009. quelques chiffres sur la concertation préalable avant d’en venir à une analyse plus qualitative : la réunion publique du 18 avril a rassemblé plus de 300 personnes ; l’espace grands projets où avait lieu l’exposition la plus importante du projet a vu passer 300 personnes également ; le site internet de Quimper Communauté a été visité plus de 2000 fois par des internautes qui venaient y chercher de l’information et le petit film réalisé pour présenter le projet a été visionné 840 fois. Une centaine d’avis ont été déposés sur le site internet de l’agglomération. Cela m’amène à faire une première remarque : les habitants ont manifesté un intérêt certain puisque plus de 2000 personnes ont fait une recherche pro active d’informations sans avis, ce qui veut dire que l’immense majorité des personnes qui ont recherché de l’information n’ont pas donné d’avis. Difficile de connaitre leurs sentiments mais ils n’ont pas exprimé ni avis favorable ni un avis défavorable, ce qui traduit à la fois un intérêt non négligeable de la population pour le projet mais également une position attentiste de la grande majorité. Concernant les remarques qui ont été faites, elles ont été classées en chapitre. Le premier concerne l’offre de transport – des demandes portaient sur les lignes secondaires ou péri urbaines du réseau que les gens estimaient insuffisamment renforcées dans le cadre de ce projet. Je rappelle que ce genre de demandes est récurrent dans toutes les agglomérations qui hiérarchisent leur réseau y compris les grandes agglomérations avec des tramways. Tout le monde souhaite un service identique et malheureusement, les densités de population ne sont pas les mêmes le long des lignes armatures, qu’il s’agisse de tramways ou de bus à haut niveau de service et le long des lignes secondaires. D’autres points abordés concernaient la tarification avec des demandes pour la gratuité sur le réseau Qub. Sur ce point, la réponse réside dans la tarification solidaire mise en place le 1er juillet 2010 et dans le document qui vous a été remis, il est précisé que cette tarification fera l’objet d’ajustement et le premier ajustement a été voté ce mardi 7 juin en conseil communautaire puisque nous avons modifié les quotients de coefficients familiaux et notamment le niveau le plus bas et le niveau le plus haut afin de permettre à plus de personnes d’en bénéficier. Nous avions observé qu’un certain nombre aux revenus très précaires, bien que supérieurs au seuil fixé se détournaient de la tarification (50% de réduction) et donc ne voyageaient plus en bus, y compris des enfants. Nous avons rectifié le tir rapidement puisque nous avons eu ces chiffres fin mars et il a fallu quelques semaines maximum afin d’établir ce bilan. Vous avez un petit paragraphe sur la carte KorriGo qui avait été soulevée dans le cadre de la concertation. Je dirais que nous travaillons avec les services de Quimper communauté et Keolis et nous allons essayer de trouver un dispositif qui permette un plus grand respect des libertés pour tous. Rien ne garantit que nous réussissions à obtenir un résultat tel que nous le souhaitons mais je n’ai rien de concret à vous transmettre aujourd’hui. Les parkings relais n’ont pas reçu beaucoup de commentaires si ce n’est une demande déjà faite et que l’on retrouve dans les desideratas des conseils de quartier, à savoir l’aménagement d’un parc relais à l’entrée Nord/Ouest de l’agglomération. La réponse est que nous ne pouvons tout faire d’un coup mais le projet tourne aujourd’hui autour de 3 parkings relais : un à l’est, un au nord et un au sud ouest afin de capter les entrées ouest et sud de l’agglomération. Pour ce qui est du stationnement, qui a été un point assez souvent abordé, il faut dire que la réponse se situe au niveau de la ville de Quimper. Rien n’est arrêté à ce jour en matière d’offre de stationnement. Des études ont été faites, des communications également et si vous regardez page 32 du document, il est écrit « il sera demandé à la ville de Quimper d’engager une réflexion sur la création d’une offre de stationnement complémentaire en centre ville en cohérence avec les objectifs généraux du projet transports » ! Des études vont encore être menées afin d’avoir les réponses les plus pertinentes au moment opportun. Concernant les modes doux, de nombreuses demandes ont été faites par les consommateurs qui s’impatientent et trouvent que le schéma vélo tarde un peu à venir ; nous en sommes conscients mais il est ambitieux et les travaux sur l’étude et la validation des itinéraires qui seraient aménagés, ne sont pas terminés. Je tiens à rassurer à ceux qui attendent des aménagements et leur dire que le schéma vélo sortira au second semestre de cette année ! Concernant l’accessibilité des riverains, qu’il s’agisse des résidents ou des professionnels, nous avons reçu un certain nombre de demandes et nous avons d’ailleurs reçu plusieurs professionnels qui s’inquiétaient. Toutes les réponses seront apportées aux riverains ou professionnels à proximité des futures voies réservées le long de l’Odet. Ce sont des attentes tout à fait légitimes auxquelles il sera répondu. J’ai vu qu’un conseil de quartier exprimait un manque de précision sur le plan de circulation et c’est tout à fait normal car ce plan n’est pas tout à fait arrêté. Le bureau d’études travaille toujours et réfléchit et pousse encore plus loin ses investigations sur des données qui avaient été avancées à un moment mais qui ne sont plus certaines du tout. Des demandes ont été faites sur l’impact de l’inversion des sens de circulation également et il est normal que les gens s’inquiètent. Pour le secteur de la gare, nous ne sommes pas seuls à décider ; le pôle d’échanges multimodal concerne le Réseau ferré de France, la SNCF, la Région, le Département, Quimper Communauté et la Ville de Quimper. Nous espérons pouvoir communiquer sur le projet gare avant l’enquête publique mais rien n’est moins sûr car un certain nombre de négociations doivent être menées avec les autres partenaires, y compris dans le domaine financier et il parait difficile de présenter un projet qui n’a pas été validé par l’ensemble des partenaires. En conclusion, 390 contributions, ce qui montre un intérêt certain pour le projet même si le nombre de contributions reste relativement limité par rapport à la population de l’agglomération et au regard du nombre de gens qui se sont déplacés pour de l’information. Cette période de concertation n’a pas été vécue comme une contrainte mais plutôt comme une possibilité de dialoguer avec la population. La meilleure preuve est que nous avons déjà intégré en septembre 2010 des propositions et demandes qui avaient été faites lors de la première phase de concertation de septembre 2009. En septembre 2010, la permanence de l’offre qui concerne les horaires de bus du lundi au vendredi et de septembre à juillet est entrée dans les faits. Nous avons renforcé l’offre sur Ergué Gabéric et nous espérons que lors du prochain conseil communautaire de juillet, sera soumis l’évolution des bus pour un service du soir et la mise en place de location de vélos à assistance électrique à la rentrée. »

Mme Ramonet : « Vous m’obligez à un exercice difficile puisque Jean-Pierre Bigorgne a déjà répondu qu’il ne pourrait pas donner de réponses aux questions que j’ai l’intention de vous poser. Cette délibération met l’accent sur le projet de votre équipe de mettre en œuvre un plan de déplacement urbain et sur la perception de ce projet par les cornouaillais. L’enquête révèle que sur 370 personnes qui se sont exprimées, 118 sont favorables au projet, 179 défavorables pour des motifs tout à fait légitimes et compréhensibles tels que les conséquences sur l’activité économique, la diminution de l’offre de stationnement, le risque de congestion de la circulation, notamment dans la rue des Réguaires et la rue Jean Jaurès et l’accessibilité des professionnels pour les livraisons. La délibération mentionne qu’il sera demandé à la ville de Quimper d’engager une réflexion sur la création d’une offre de stationnement complémentaire en centre ville en cohérence avec les objectifs généraux du projet transports alors ma question était la suivante : qu’en est –il ? Mais Jean-Pierre a déjà répondu qu’il n’avait pas de réponse à cela ! Nous souhaitions la gratuité des parkings relais et vous nous avez entendus mais nous souhaiterions également la gratuité des navettes qui mèneront les usagers des parkings relais au centre ville afin d’inciter les cornouaillais à utiliser les parkings relais, la gratuité des transports nous semble indispensable. Vous indiquez dans la délibération une dépense annuelle de 140 euros pour les déplacements en transports en commun s’il y a paiement de 50% par les employeurs mais cette pratique est loin d’être généralisée. Quant au stationnement des riverains, il faudra intégrer le fait que s’il manque du stationnement au centre ville, il se fera dans les zones résidentielles alors comment allez vous gérer ce problème ? Je vous confirme notre attachement aux transports en commun et souhaite qu’il se développe bien évidemment dans des conditions optimales et dans la logique due Grenelle de l’environnement mais également dans le souci de notre économie ! »

M. Poignant : « Je réponds immédiatement à Marcelle car j’ai apprécié votre intervention constructive et il me semble qu’il nous faut être constructifs pour un schéma qui va muter la ville pour de nombreuses années et qui anticipe les mobilités de demain. Je suis surtout sensible à la fidélité que vous portez à vos engagements électoraux car je les ai sous les yeux ! Je crois que notre devoir est d’approcher ou du moins de tenter de respecter les engagements que nous avons pris devant le suffrage universel. Objectivement, on n’y parvient pas toujours et on doit renoncer à certains projets mais vous cherchez de manière positive à accompagner votre propre projet qui comportait notamment 6 points : défendre un réseau de transports en commun repensé et étendu – je suis d’accord. Des parkings en périphérie – je suis d’accord. Je crois d’ailleurs que vous pourriez aider Jean-Pierre à trouver les lieux car en tant que 1ère adjointe sortante, vous aviez forcément travaillé avec les services et donc déjà des lieux de parkings relais. Des couloirs dédiés aux bus est votre 3ème point et je pense que cet engagement, je suppose que ce n’était pas avenue Miossec ou rue Max Jacob qui sont mes rues mais plutôt sur les quais. Vous proposiez également des zones 30. Des zones piétonnes étendues et là encore, je suppose que ce n’est pas à Kerdroniou mais dans le cœur de ville et enfin des voies cyclables. Jean-Pierre pourra peut être évoquer le schéma vélo car il est bien avancé. J’étais content de voir la tonalité qui était la votre et je vous remercie de travailler avec nous à l’application fidèle de nos deux programmes ! »

M. Donnars : « je souhaitais émettre quelques points de vue sur cette grave question qui va réorganiser une partie significative de la ville. Il me semble que ce n’est pas tout à fait normal que l’on reçoive les avis des conseils de quartier directement sur la table alors qu’ils sont tous datés de mai. Il me semble que nous aurions pu avoir ce document il y a une semaine et nous aurions tiré plus de profit de sa lecture. Il y a eu des discussions similaires au conseil communautaire sur le projet avec parfois des mots durs et des attaques personnelles et je trouve que nous pouvons avoir simplement un échange d’idées sachant que nous ne sommes pas dans un congrès ni d’Europe écologie ni des Verts et donc on peut poser les questions qui fâchent ! Ce point de vue concerne l’opposition permanente entre les transports dits individuels et les transports collectifs autrement dit les autos et les bus. L’objectif est d’augmenter le nombre de voyageurs en bus à l’horizon 2020 de 20%. Ce n’est encore que sur le papier. Mais voyez pour l’année 2010, la baisse des voyageurs par ce mode de transport est de l’ordre de 3% et 4%. Toutes les interprétations politiques sont possibles : la baisse vient elle du fait que l’offre n’est pas suffisamment attractive, auquel cas, il faut augmenter les moyens, c’est votre politique et c’est aussi un peu la mienne. Ce n’est pas le seul regard que l’on doive porter sur cette question car notre pays et principalement notre ville, se comportent comme ils veulent vis-à-vis de l’automobile. Vous avez dans le rapport des conseils de quartier des choses très éloquentes en la matière. Un citoyen a fait ses calculs de son côté et il trouve que l’on supprime trop de places en villes : 850 places d’après son calcul. Il ne s’en réjouit pas au contraire et demande de la vigilance. D’autre part, on trouve des mots dans ces textes qui sont des mots forts et on ne parle plus de transversalité, ni de territoire mais de mots de citoyens. « Outre son aspect utilitaire, l’automobile reste un objet mythique - extension de son petit chez soi – la voiture a un caractère de nécessité, de liberté …etc… ». Il nous faut donc faire attention quand on met en place un système qui n’a qu’une seule orientation visant à chasser l’auto, au profit exclusif des transports collectifs ! Je crois que nous sommes réellement tous pour les transports collectifs mais il faut que cela corresponde bien à l’attente des citoyens. Ne mettez pas en place des conseils de quartier pour ensuite, ne pas tenir compte de leurs avis ! »

Mme Le Bal : « Je crois qu’il ne faut pas se méprendre sur le sens du vote de ce soir car nous ne sommes pas dans des postures politiques mais il s’agit plutôt d’un dont acte d’une concertation qui s’est déroulée dans le cadre d’une procédure administrative. J’ai questionné en commission qui était celui qui tenait la plume de ce rapport car bien souvent, quand nous sommes dans la majorité ou l’opposition, on ne lit pas les délibérations de la même manière. Surtout quand on a apporté une contribution de 5 pages, ce qui est mon cas avec certains de mes collègues, et que l’on ne retrouve pas les questions posées dans la délibération ! Mais je ne doute pas que vous les ayez lues et trouvé des questions pertinentes ou des références au petit livre orange de 64 pages et je ne doute pas non plus que Bernard Poignant a relu le texte concernant la proposition de Quimper Nouvelles Énergies en matière de transports. Nous prenons acte que la concertation s’est bien passée, nous avons assisté aux réunions, il est clair que le travail a été fait ! Il reste encore la suite de la procédure et que le calendrier va se faire aussi à Quimper Communauté. Il y a quelques points sur lesquels j’aimerais insister car on marche un peu en crabe, et aujourd’hui, à l’élaboration d’un schéma nécessaire à l’évolution de Quimper pour les années à venir, il nous manque des éléments, et notamment sur l’aménagement du quartier de la gare. Il est vrai que devoir nous positionner sur un plan du développement à long terme et qu’il manque tout le quartier de la gare, cela suscite interrogation. On nous a informés que cela arriverait sans doute à l’automne. Nous aurons à ce moment des moyens pour avoir un jugement clair sur le schéma transports que vous allez proposer dans le quartier de la gare. C’est comme le schéma lumière, il n’y avait rien dans le plan, donc que voulez vous que nous puissions dire dessus ? Nous avions insisté longuement sur les transversales entre les quartiers, sur le rôle des ponts en matière de circulation. Par contre, je vois que les questions des riverains ont été prises en compte que ce soit sur les services de taxis, les services de sécurité, les gens qui habitent et qui travaillent sur la zone du futur site propre. Autre question : le fait que des places de parking vont être supprimées, cela va t’il être compensé par une autre solution de centre ville ? Nous voulons réaffirmer notre attachement à la gratuité des parkings de la Providence et de la salle omnisports. Nous avons beaucoup insisté dans notre contribution sur l’impact du schéma transports sur les activités culturelles de la ville de Quimper. Nous sommes tous attachés à cette image culturelle et aux animations organisées par les associations, et il est vrai que de voir des arbres installés place de la Résistance ou un aménagement des quais nous fait nous interroger sur le festival de Cornouaille. Je tiens à redire que nous avons eu des soucis d’emplacement de cœur de ville, de festivals urbains avec le festival de Cornouaille quand il a déménagé au Pavillon, ce n’était pas une bonne chose et aujourd’hui il a trouvé ses marques. Il y a des conventions qui sont signées avec la ville de Quimper qui précisent que c’est un festival urbain. Si on ne peut plus installer les chapiteaux, les quais en fête ou les manifestations en cœur de ville, c’est un souci qu’il faudra prendre en compte dans l’élaboration du futur schéma. On verra si les arbres deviennent mobiles, peu importe, mais il est important de préciser tout cela ! Quand nous avons regardé les documents, nous nous sommes demandés si concertation il y avait entre le service de la culture et ceux qui pilotent le schéma transports afin qu’il y ait une vraie harmonie entre de la réalité socioéconomique et culturelle de la ville. Nous avions également posé des questions sur la stratégie de concertation et je repose la question : nous n’avons pas de localisation, pas de schéma ; nous ne savons pas où cela commence, où cela se termine exactement et même si nous savons que cela va arriver, c’est aussi avec des définitions plus précises que nous pourrons voir la réalité du projet. Nous aimerions également avoir un calendrier pour mesurer les impacts que les travaux auront sur l’activité générale de la ville. »

M. Poignant : « Pour le projet gare, je peux déjà vous dire ce que souhaitent la ville et l’agglomération, sans préjudice de ce que pensent RFF, la SNCF, le conseil régional et la conseil général. Il faut accepter que c’est une zone multi partenariale et propriété RFF et SNCF. A partir de là, nous avons fait lever une contrainte qui est le fameux quai militaire. Nous l’avons fait sauter et donc il n’y a plus l’obligation d’avoir un quai militaire à Quimper. L’armée en a environ 500 sur la France et va en garder environ 100, non pour y mettre des fantassins pour aller faire la guerre sur la ligne Maginot mais pour avoir des disponibilités ferroviaires quand il y a des grandes catastrophes naturelles en France, afin d’acheminer du matériel, des véhicules et je comprends tout à fait que l’armée ait aussi ces tâches civiles de sécurité et d’aide auprès des populations. Une seconde contrainte est le PPRI car là, nous sommes en zone rouge. Si nous voulons développer une zone tertiaire le long de l’avenue de la Libération, il faut engager une procédure de révision du plan et s’adresser au préfet. L’État est attentif et on ne peut le lui reprocher. On peut dire que notre souhait est de basculer la gare routière du côté ouest au côté est. On verrait bien cette partie de la gare routière actuelle comme une ouverture de la ville, une ouverture conviviale, avec la gare routière de l’autre côté en mettant au-dessus un parking en ouvrage. C’est notre souhait et nous ne voulons rien cacher mais si je le dis maintenant, la population va partir du principe que c’est certain et ce n’est pas encore tout à fait cela ! Il faut réussir à s’entendre et je pense que c’est assez solide mais cela demande du temps. Il faut que l’autobus arrive à la gare et qu’il n’y ait pas un kilomètre à faire avec les valises, que la voiture soit proche du train et que le bus interurbain soit proche du train. On appelle cela une plateforme intermodale. Ensuite, il y a de la disponibilité le long de l’avenue de la Libération où la ville doit pouvoir penser des activités ultérieures. Quand on a grosso modo ce schéma en tête, on voit comment se dessine le quartier mais avant de décider, il faut que tout le monde soit d’accord et si je décidais pour les autres, on me reprocherait de ne pas être démocratique ! Georges-Philippe Fontaine me ferait immédiatement ce reproche et je ne le veux pas. On peut donc esquisser ce schéma pour la gare avec un problème de calendrier qui ne dépend pas de la ville et qui concerne la distance raccourcie entre Quimper et Paris à 3h08 car cette échéance a basculé à la fin 2016. Je lis d’ailleurs parfois dans le journal que ce serait début 2017. La SNCF, dans sa programmation d’investissements, est moins pressée qu’elle ne le fut. Il faut donc nous articuler avec le schéma transports, le calendrier de la SNCF et le côté multi partenarial avec une seule contrainte : le risque d’inondation. »

M. Le Bigot : « Le dossier que nous menons et qui suscite dans la ville un certain nombre de passions et d’engagements, est un dossier de fonds. Il consiste vraiment à transformer la ville en, profondeur et ce n’est jamais facile à mettre en œuvre. La logique de l’équipe municipale est de rendre la ville beaucoup plus attractive, en appuyant sur un certain nombre de points qui sont par ailleurs, déjà des points forts de la ville. Sa qualité architecturale par exemple et que nous souhaitons mettre beaucoup plus en exergue. L’extension du plateau piétonnier est un de ces volets et ce qui est en cours actuellement dans la rue René Madec, la rue du Chapeau rouge et la place Terre au Duc montre bien la logique et la volonté d’aménagement de la collectivité et cet aménagement recueille un assentiment fort des quimpérois de ce que j’ai pu entendre à ce jour. Deuxième point : outre l’aménagement et la mise en valeur patrimoniale, c’est bien aussi de faciliter la venue en centre dont il s’agit. Ce sont les gens qui nous intéressent, pas forcément des outils, comme les voitures ou autres mais bien les gens que nous voulons faire venir, que ce soit pour une activité commerciale ou des services. Aujourd’hui, on voit bien que le véhicule individuel utilisé généralement par une personne montre ses limites. Vous rencontrez ces limites aux heures de pointe, en particulier le vendredi après midi tant en cœur de ville qu’en périphérie et on voit bien les engorgements qui sont liés à une surcharge. Bien sûr, on peut dire que s’il y a surcharge, on peut prévoir des aménagements routiers comme on le faisait il y a encore 20 ans, afin d’assurer cette fluidité de trafic. Aucune collectivité ne peut s’engager dans de telles dépenses aujourd’hui ; le conseil général ne le fera pas ! La ville ne le fera pas ! La Région ne le fera pas et Quimper Communauté ne le fera pas non plus ! D’un point de vue strictement budgétaire, nous n’avons plus les moyens de mener ce type de politique. Quelles sont alors les orientations qu’une collectivité puisse prendre afin de faire venir les gens en cœur de ville ? Quimper n’est pas originale en la matière ; les villes le font que ce soit avec le métro ou autre. Lorient et Vannes qui sont des villes moyennes ou Saint Brieuc font comme Quimper, et mettent des bus de haute qualité énergétique. Le transport collectif permet de réduire pour une collectivité l’espace occupé par les voyageurs. Encore faut-il pour que ce soit efficace que le bus soit régulier, ponctuel, et que les voyageurs sachent à quelle heure ils prennent le bus, à quelle heure ils arrivent. L’annonce du bus qui va arriver, comme le temps qu’il mettra pour arriver au terminal sont des données importantes afin que les gens aient envie de prendre le bus. Cela se fait dans les métros. La fréquence de la qualité de l’offre et le prix sont aussi des éléments importants. Jean-Pierre a donné un certain nombre de détails concernant le budget et la tarification solidaire. Autre point important est le confort de l’usager car il est important de pouvoir voyager dans des conditions optimales. Cet enjeu nécessite des aménagements, des investissements. Que ces aménagements viennent contraindre la circulation automobile, oui, c’est un fait ! On ne va pas faire Los Angelès avec des ponts suspendus ! Il nous faut donc répartir l’espace, car cet espace aujourd’hui est quasiment totalement utilisé par la voiture et il faudra le partager avec d’autres moyens de transport. Le choix qui est fait de conserver une rive pour les transports collectifs et une autre rive de l’Odet pour le véhicule individuel répond à cette préoccupation de partager les voies de circulation. On ne mènera pas deux politiques qui sont concurrentielles et contradictoires à savoir : essayer de favoriser encore plus la venue des voitures dans le cœur de ville en faisant de grands parkings en ville et en même temps, développer la croissance du transport collectif qui nécessite d’avoir des voies réservées. Vouloir croire que l’on peut faire les deux n’a pas de sens. On fait le choix ; ce peut être les voitures en cœur de ville et vous excluez le bus ; nous préférons faire le choix non pas du tout bus, puisque nous facilitons l’accès aux voitures, mais d’une attractivité plus importante du transport collectif. C’est un changement de culture, un changement d’habitude et c’est ce qui est le plus difficile à une collectivité car cela ne se fait jamais sans un certain nombre de contraintes et nous avons actuellement un moment délicat à passer mais c’est un choix qui est fait et nous le mènerons jusqu’au bout. »

Mme Petit : « Vous avez eu les avis des conseils de quartiers et je vais d’abord répondre à Pierre Donnars. Il est assez difficile de concilier le calendrier municipal et le temps des conseils de quartiers et la plénière de Kerfeunteun ayant eu lieu la semaine dernière, nous n’avons eu leur avis trop tardivement pour vous le faire parvenir et c’est une idée à retenir et j’en profite pour vous dire que les conseils de quartiers sont en évaluation et vous allez tous recevoir un questionnaire afin d’avoir votre point de vue. Vous êtes tous invités à y répondre et faire des propositions pour l’amélioration du dispositif. Concernant le schéma transport, leur avis est tout à fait positif. Ils ont noté comme points forts : l’offre continue, les lignes armatures, la possibilité d’utiliser la carte Korrigo, la création de parcs relais, l’affichage électronique pour l’information des voyageurs, les informations breizhgo, le futur aménagement des quais en site propre, l’élargissement de la piétonisation, les deux pôles multi modaux à la Résistance et la Gare et la tarification solidaire. En point faibles : la position du parc relais près de carrefour, les liaisons entre Penhars, le Moulin Vert et le Corniguel qui sont défaillantes, le manque d’informations sur la desserte des nouveaux quartiers, le plan de circulation trop peu lisible et ils se posent également des questions sur les stationnements pour les résidents, les conditions de locations de vélos ainsi que le schéma vélo. Enfin, ils font des propositions et notamment sur l’amplitude horaire qui actuellement est de 6h à 21h sur certaines lignes uniquement le soit sur toutes les lignes ; que ponctuellement ces horaires aillent au-delà de 21h quand il y a des évènements culturels et certains soirs de la semaine ; que la fréquence soit renforcée sur toutes les lignes ; revoir l’implantation du parc relais de Carrefour plus à l’ouest de la ville ; prévoir des liaisons inter quartiers ; le conseil de quartier du centre ville demande une plus grande lisibilité sur le plan de circulation et propose à cet effet de faire des zooms sur les plans et les accès pour le riverains et les livraisons, de faire des réunions par micros quartiers et de porter une attention particulière aux rues Goarem Dro, Astor, Des Réguaires et Jean Jaurès ; de prévoir une circulation à double sens sur le pont Théodore Le Hars ; d’assurer une bonne lisibilité pour les parc relais ; de réaliser un schéma pour les déplacements doux (vélos et piétons) ; également, de prévoir des périodes de gratuité de tester les transports en commun ; de porter une attention au quartiers de Cuzon ; pour les ainés, que les conducteurs de bus aient une conduite plus douce, de développer une offre de taxi bus et je ne note pas de proposition de parkings en ouvrage en centre ville. Je pense que dans les conseils de quartiers, il a des gens divers et le souci des débats se porte essentiellement sur la défense de l’intérêt général et non sur des intérêts particuliers aussi les débats sont-ils diversifiés et vous en avez le contenu dans ce document. »

M. Guénégan : « Il est une chose qui me gène, c’est que dans la concertation préalable figurent les noms de tous les gens qui y ont participé mais il y a un oubli qui à mon sens, est énorme, il n’y a pas le compte rendu des séances de conseils communautaires ni du conseil municipal où sauf erreur, vous êtes représentants de la Ville de Quimper et vous avez donné votre avis. Il ne se trouve aucune réponse aux questions qui ont été posées en séance publique et cela m’a choqué, d’autant plus que nous avons les avis des conseils de quartiers. J’aimerais quand même que nous soyons mis à un niveau identique aux conseils de quartiers ! Deuxième chose : j’ai entendu les propos de Marcelle et tu as eu la gentillesse de rappeler notre programme ; je crois que nous avons toujours été dans le même sens et que pour les transports urbains, d’une manière globale, nous étions favorables mais ce qui nous gène depuis le début, ce sont les conséquences que l’on estime importantes et pour lesquelles nous n’avons pas de réponses. Concernant le stationnement, j’ai eu la curiosité de regarder page 159, nous y avons le nombre de séances consacrées à l’étude du plan de stationnement avec les séances supplémentaires, ce qui laisse supposer qu’il y a quelques difficultés. Il y a également des difficultés sur le plan de circulation puisque pas de réponse concernant le plan vélo et tu as donné tout à l’heure une réponse sur la Gare à Isabelle mais qui n’était que partielle donc cela nous dérange. Bien sûr Daniel a beau jeu de dire que quand on fait des transformations dans une ville, il faut aller de l’avant et ne pas avoir peur. »

M. Gramoullé : « Je crois que tout au long du temps que nous passerons autour de ce dossier et qui reviendra souvent, il ne faudra pas oublier le sens global profond de ce schéma et qui est de permettre aux habitants de se réapproprier la ville et le centre ville. Deuxième chose, je pense qu’il faut intégrer la question du commerce car dans l’attractivité globale du centre ville, il y a le commerce mais aussi la dimension culturelle, les paysages …etc… Il est vrai que les commerçants s’interrogent sur la nouvelle frontière de l’attractivité à construire avec les partenaires du centre ville. Finalement, en vous écoutant, on se rend compte que vous êtes plutôt d’accord sur la philosophie du projet et sur le fonds ; reste la question des parkings. La problématique des parkings doit être resituée à sa juste place et c’est une question à priori périphérique. On se rend compte dans les discussions et les débats qu’elle n’est pas si périphérique que cela alors faut-il y être sensible ? On peut raisonnablement penser que oui !»

M. Jolivet : « Je ne vais pas refaire le débat de mardi et je vais essayer d’être consensuel et gentil ! J’ai le sentiment en vous écoutant les uns et les autres que nous sommes en rétropédalage, je ne sens pas le même engouement qu’il y a quelques mois sur ce projet. Je comprends que ce ne soit pas simple à mettre en place et que vous cherchez des solutions, c’était votre projet et je respecte cela car ce n’est pas simple de changer les habitudes des uns et des autres. Il n’empêche que s’il y a autant de transformations dans un projet pour une ville, quand on veut faire adhérer le plus grand nombre possible, la bonne solution est d’intégrer un peu plus une partie de l’opposition car aujourd’hui, vous nous demandez de réagir et de résoudre ensemble une sorte d’équation à multiple inconnues et avec des données variables. Si nous avions toutes les données, nous pourrions vous aider et vous accompagner dans ce projet. André l’a dit, nous n’avons jamais été contre le bus, contre les couloirs de circulation, nous sommes plutôt pro bus ! En revanche tout est un problème de proportions et nous sommes inquiets sur les conséquences qui ne me semblent pas être prises suffisamment en compte ! Enfin, j’ai aussi votre programme politique monsieur le maire et dans les différents débats, j’aurai l’occasion d’y revenir. Si vous souhaitez faire adhérer la population, il faut aussi par conséquent, nous faire adhérer également et nous donner un certain nombre d’informations ! Aujourd’hui, nous sommes pauvres en informations ! »

M. Poignant : « Tout projet important a des conséquences, le projet Max Jacob a des conséquences, le projet de la Providence a des conséquences, le projet de réaménagement de la place terre au Duc a des conséquences, tous les projets ont des conséquences et il faut faire très attention de ne pas s’appuyer sur les conséquences pour tuer le projet ! On s’y intéresse parce qu’il y a des conséquences et finalement cela devient un outil pour tout arrêter. Il faut les traiter et les prendre en compte mais accepter l’orientation du projet. Le hasard a voulu que je reçoive les félicitations du gouvernement à ce sujet et j’ai reçu en date du 10 juin, donc ce matin, la lettre de madame Nathalie Kosciusko Morizet. Je vous lis un paragraphe car j’adore être félicité par le gouvernement car c’est quelque chose de solide dans un pays ! Elle rappelle la politique générale qui consiste à mettre en place 1 500 kms de voies nouvelles avec 2,5 milliards d’euros dans la balance…elle dit ensuite quelque chose que je trouve adorable : « vous avez déposé un projet de bus à haut niveau de service qui répond parfaitement aux enjeux d’une mobilité durable. Nous vous félicitons pour l’exemplarité de cette opération ! ». Je savais déjà que l’État apporterait son soutien mais je ne savais pas que Nathalie assortirait ce soutien de ces deux phrases de félicitation. Et pour terminer, le vote consiste à prendre acte de la concertation et le transmettre à la communauté.»

M. Bigorgne : « Je vais répondre sur quelques points qui ont été soulevés. Pierre Donnars a parlé de la baisse de voyages l’année dernière et je tiens à rappeler ici que nous avons constaté sur l’année 2010, une baisse générale dans les agglomérations moyennes de notre pays. Quimper Communauté n’échappe pas à ce phénomène et afficherait même une baisse légèrement inférieure à la moyenne nationale. Les grandes agglomérations n’ont quant à elles, pas perdu de voyageurs. Parce qu’elles sont en avance sur les agglomérations moyennes et ont pour la plupart déjà mis en œuvre des métros, des tramways, de nombreux bus à niveau de service. J’ajoute que je suis certain de l’exemple rennais car nous sommes allés voir en début de mandat et mon collègue rennais m’a dit qu’avant la mise en service du métro, le nombre de voyages sur le réseau baissait régulièrement d’année en année, et pourtant il ne manquait pas de bus sur Rennes mais il était besoin de donner un coup de jeunes aux transports dans les agglomérations. Sur Quimper, nous n’allons pas faire de tramways mais des bus à haut niveau de service. Concernant le festival de Cornouaille, je tiens à rassurer Isabelle Le Bal car toutes les manifestations sont prises en compte par le bureau d’étude qui a déjà formulé un certain nombre de propositions. Ce qui est acquis c’est que quais en fêtes ne seront plus au même endroit puisque ce sera des voies réservées aux bus mais vous avez vu dans le cadre de la concertation qu’en espace important va se dégager hors de la circulation entre le pont St François et la rue du Parc et cet espace sera à priorité piétonne. Ce sera donc un espace sur lequel pourra être installé des animations mais rien n’est encore arrêté ; c’est une possibilité envisagée et cela pourrait permettre un regroupement de certaines activités avec la Place de la Résistance. La proposition qui nous a été faire pour cette place d’ailleurs sont des arbres mobiles, en bac. Dernier point à aborder, c’est que durant les travaux il y aura nécessité de mettre en place des services adaptés et renforcés sur les quais. Le remboursement des 50% sur les abonnements des transports en commun, contrairement à ce qui a été dit, est une loi et tout salarié qui utilise les transports en commun peut se faire rembourser par son employeur 50% de son abonnement. Peut être n’avons-nous pas suffisamment communiqué sur le sujet mais nous le ferons à l’avenir. »
Controle de légalité
06/20/2011


Etape suivante
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