Conseil municipal de Quimper - Séance du 16 décembre 2011
Rapporteur:
Daniel LE BIGOT
Direction de l'Environnement
Validation du Programme d'Actions de Prévention pour les INondations (PAPI)
Délibération n°2 DENV 11.8



Le comité syndical du Sivalodet du 8 juin 2011 a délibéré en faveur de l’engagement du Sivalodet dans la démarche de demande de labellisation pour un Programme d’Actions de Prévention des Inondations Odet pour la période 2012/2017.

Le conseil municipal a quant à lui délibéré, le 10 juin 2011, sur le fait de porter la maîtrise d’ouvrage d’actions constituant ce PAPI.

Le programme a été élaboré conjointement entre les différents services de façon à obtenir un ensemble cohérent vis-à-vis de la prévention des inondations. Il comprend ainsi des actions à maîtrise d’ouvrage du Sivalodet et de l’État, notamment sur la thématique alerte et gestion de crise.

Au vu de l’analyse du contexte, des enjeux et des travaux et études déjà réalisés, les grands axes autour desquels s’articulent les actions de ce PAPI Odet 2 sont les suivants :

Ce programme a été présenté au groupe inondation du SAGE Odet le 12 octobre 2011 et au bureau de la CLE le 8 novembre 2011, ce afin d’assurer sa cohérence avec la prochaine révision du SAGE Odet sur son volet inondation. Le total du PAPI s’élève à 22 650 000 € HT en intégrant un montant prévisionnel pour la construction des ouvrages. Le document complet est joint en annexe.

Les actions à maîtrise d’ouvrage de la ville de Quimper portent sur les thématiques suivantes :


Après avoir délibéré (3 abstentions), le conseil municipal décide, à l’unanimité :
        1- d’approuver le Programme d’Actions de Préventions pour les Inondations ;

        2- d’autoriser monsieur le maire à inscrire au budget principal 2012 les crédits correspondants aux actions dont il est maître d’ouvrage.




Compte rendu:
M. Poignant : « Ce dossier a fait couler beaucoup d’eau et je voudrais l’introduire avant que Daniel ne complète mon propos ! C’est une délibération soumise à notre vote et qui est un dossier de sécurité des habitants et de protection des populations. Il faut ne pas avoir vécu les inondations à Quimper pour ne pas mesurer l’ampleur de l’angoisse des personnes en cas d’inondations importantes. Souvent, je lis que l’on parle de la ville de Quimper mais en réalité, cette affaire concerne les habitants de Quimper. Il ya des parties entières de la ville qui ne sont pas concernées et à titre d’information, de 15h30 à 16h30 aujourd’hui, pour vous illustrer la sensibilité du sujet, sur 400 appels téléphoniques, 200 concernaient les craintes d’inondation. Ces appels émanaient d’habitants qui souhaitaient des informations, être rassurés et avoir nos prévisions. Je voudrais donc que nous cherchions à comprendre ce dossier et que nous évitions les invectives et la propagation des soupçons. Il faut chercher à nous comprendre car en ce qui me concerne je trouve que nous tous autour de cette table avons le devoir de sécurité et de protection de nos populations. Quimper est la fille de sa géographie et elle ne peut s’excuser d’être dans un fond d’estuaire, de ria et elle n’est pas maîtresse des coefficients de marées. Elle ne peut s’excuser d’être un confluent de plusieurs rivières, ni même changer l’emplacement de la gare et des voies de chemin de fer, elle ne peut déplacer les entreprises et les habitations. On ne peut demander à chaque commune de conserver l’eau qui tombe dessus ! En même temps, nous ne devons accuser personne de quoi que ce soit, pas plus ceux qui ont fait disparaître les talus autrefois que ceux qui cultivent du maïs. Je voudrais vous donner la liste des inondations lorsqu’il y avait encore tous les talus mais je m’arrêterai au XIXe. Il y a eu une importante inondation les 25,26 et 27 février 1838. L’Odet a inondé la ville. En mars 1846, ce sont des inondations au niveau du pont Firmin. En juin 1856, le conseil municipal a voté une délibération afin que les crédits prévus pour les fêtes du baptême du prince impérial soient redistribuées aux victimes des inondations. Le 6 décembre 1865, de fortes pluies associées à une forte tempête font que les quais et les rues sont submergés et il y aura une souscription dans la ville afin de venir en aide aux victimes. Les 9 et 10 février 1883, l’abattoir le long du Steïr va rester sous les eaux durant 8 jours et cela posera des problèmes d’approvisionnement. Le 03 janvier 1925, tout le quartier de la gare est sous les eaux et je tiens à votre disposition la photographie qui montre que l’on circulait en barque à cet endroit de Quimper. Ensuite, le 03 janvier 1928, l’Odet, le Steïr et le Frout débordent et inondent la ville. La réponse apportée par les autorités municipales suite aux discussions était de curer les rivières. On ferait moins cela aujourd’hui mais ils ont curé les rivières et ouvert le débat sur la démolition du barrage Mairet pour ceux qui ont une connaissance de Quimper, c’est en amont du pont Firmin. Le 27 février 1935, une inondation importante et à nouveau un débat sur le barrage qui finira par être détruit et le 6 avril 1939, à nouveau une inondation qui obligera à un autre curage. C’est un dossier d’intérêt général qui est marqué par l’engagement de l’État, de la ville de Quimper, du conseil général et du conseil régional. Le maître d’ouvrage des études est le Sivalodet mais il ne sera pas le maître d’ouvrage des travaux et aucune commune concernée, s’il y a avis favorable et les arrêtés correspondants, ne sera appelée au financement. Il y aura une enquête publique destinée à s’assurer de l’utilité de ce projet et c’est un peu une dernière chance. Si ce projet ne se réalise pas, on fera sans lui et nous vivrons le risque d’inondation. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’eau et l’on peut dire que les travaux qui ont été faits depuis plusieurs années ont empêché le pire ! Ceci dit, nous ne sommes jamais à l’abri même si tout est bien fait, quand on se trouve en fond d’estuaire comme c’est le cas de Quimper, et je crois que notre devoir est de faire ce qui peut être fait afin que l’on ne puisse nous reprocher d’avoir laissé les choses sans avoir essayé. J’insiste car c’est un dossier afin de sécuriser les habitations, les entreprises, les populations et j’espère qu’on le fera dans une compréhension courtoise et efficace avec les habitants en amont de Quimper. »
M. Le Bigot : « Cette délibération porte sur le programme d’actions de prévention des inondations. Le comité syndical du Sivalodet a travaillé sur ce dossier le 08 juin 2011 et a délibéré en faveur d’un engagement sur un programme complet qui vous a été distribué en même temps que la liasse du conseil. On trouve grosso modo trois axes majeurs dans ce document. On y trouve des actions qui ont trait à la protection des espaces et des personnes. Également, des actions qui ont trait à la prévention des inondations ainsi qu’à la prévision des inondations, autrement dit, tout ce qui concerne les études et la mise en place de modèles afin d’évaluer les niveaux d’eau sur un secteur. Il s’agit donc de la protection, la prévention et la prévision. La partie la plus importante est bien sûr la protection et on y trouve les ralentisseurs dynamiques que nous avons comme projet de mettre en œuvre sur la vallée de l’Odet en particulier. La crue de 1995 a donné lieu à un programme de travaux qui a été en partie réalisé par la municipalité de 1995 / 2001 et qui s’est poursuivi sous le mandat 2001/2007 environ. Cette crue a vu passer un débit d’eau de 130 mètres cubes/seconde, sous le pont Firmin. À titre indicatif, il passait environ 80 mètres cubes/seconde. Les travaux réalisés sous la maîtrise d’ouvrage ville de Quimper étaient calés sur cette crue de 1995. En 2000, le 12 décembre a vu une nouvelle crue sans victimes mais a coûté 14 millions d’euros de dégâts sur la ville avec un volume d’eau de 170 mètres cubes/seconde. Nous n’avions pas connaissance jusqu’à cette crue de débit aussi important. On appelle cela des retours de 50 ans. D’après les statistiques, ce genre de crue revient tous les 50 ans mais peut aussi très bien survenir deux années de rang ! Ce ne sont que des statistiques ! Grosse émotion sur Quimper donc en 2000 et comme à chaque fois après une inondation, il est dit qu’il faut faire des travaux en amont, trouver des solutions. Pour un certain nombre de raisons, les choses n’avancent pas ! En 2006, le conseil général se porte maître d’ouvrage sur le département. On appelle cela l’étude Safège. Le Safège travaille avec beaucoup de photos et de repérages sur sites afin de voir quelles sont les possibilités de protection des dégâts sur les villes liées aux inondations. Cette étude a été introduite dans le SAGE en 2007 et votée par l’ensemble des élus. En décembre 2006, un comité de pilotage regroupant la préfecture, le département et la ville de Quimper a envisagé, à partir de l’étude du Safège, le scénario de 4 ralentisseurs sur l’Odet, acté par l’équipe municipale qui avait la gestion de la ville à l’époque. En septembre 2009, cette étude est présentée à l’ensemble des délégués du Sivalodet qui ont pris connaissance de ce choix. Le but de ces ralentisseurs qui se trouvent en gros sur Landudal, Langolen est bien de ralentir la cure. Il n’est pas de l’arrêter, ni de faire un barrage mais de l’étaler. Cela veut dire que s’il y a 130 mètres cubes/seconde à passer, il faut les laisser passer mais que si cela va au-delà, il faut faire un principe d’entonnoir de manière à conserver de l’eau en amont et que sur Quimper ne descendent que 130 mètres cubes/seconde. Une crue qui descend en 6 ou 9 heures sur Quimper, il faut la ralentir de façon qu’elle ne descende qu’en 12 heures afin de limiter l’eau en même temps. Il s’agit d’étaler pour que nos défenses quimpéroises puissent défendre les quartiers, les activités économiques, la gare de Quimper. La gare de Quimper a du cesser son activité durant deux semaines en 2000. Sur le niveau d’activité économique d’un pays, une gare qui ne fonctionne pas, pèse lourd ! Les talus participent au ralentissement des crues et il faut continuer ce qui a été mis en place en 1997 par le Sivalodet et il faut continuer à aider les agriculteurs en ce sens. Aujourd’hui, on observe environ 10 km de haies et de talus créés par an sur l’ensemble du bassin versant. Il doit y avoir environ autant de talus arasés tous les ans sans aide du Sivalodet mais par des choix des agriculteurs du bassin versant. C’est aussi la réalité ! Les talus sont des solutions qui comme le cas d’aujourd’hui, 16 décembre, permet une moindre arrivée d’eau dans la ville de Quimper mais à un moment donné, avec un épisode pluvieux comme celui de 2000, la terre est gorgée d’eau et finit par ne plus absorber. L’étude du Safège propose d’aller au-delà de la création de talus. Il faut continuer cela ou inciter les agriculteurs à semer autre chose après le maïs, mais en même temps, on sait qu’il faut passer à autre chose. Ce sont des ouvrages qui seront intégrés dans l’environnement et n’ont aucune incidence d’un point de vue écologique. La montée ou la descente des poissons, la protection de la faune et de la flore seront parfaitement respectées dès lors que les travaux seront faits ! Durant les travaux, bien évidemment entre les mouvements de terre et les camions, il y aura des perturbations mais une fois ces travaux terminés, tout sera préservé. Les ralentisseurs sont des buttes de terre qui seront enherbées et reprendront dans l’espace naturel, la forme, l’aspect et la couleur de ce qui existe initialement sur la vallée de l’Odet. La réalité aujourd’hui est que le Safège a proposé un certain nombre de choses, le Sivalodet a établi un programme avec un cahier des charges pour une consultation d’un bureau d’études afin de mettre en œuvre cette orientation. Les bureaux d’études ont répondu et le Sivalodet a en main les réponses avant de décider quoi que ce soit. Les bureaux d’études sont invités à mesurer l’opportunité de ces ralentisseurs afin de voir si oui ou non le ralentisseur prévu à tel endroit est efficace. Aujourd’hui, on ne connait pas la nature du terrain et on ignore si un ralentisseur peut être accroché à tel ou tel endroit ! Il y a des études de topographie, des études zoologiques, des études sur la faune et la flore à mettre en œuvre afin de voir si tout passe bien. Pour ceux qui connaissent bien le secteur, la route qui descend d’Ergué Gabéric vers Langolen et qui passe au lieu-dit Kersaliou traverse aujourd’hui la rivière. La question est donc posée : ne faut-il pas s’appuyer sur la route afin d’occasionner un ralentissement ? Le bureau d’études aura à répondre là-dessus. J’entends et je lis ce qui est dit par les uns et les autres, par des habitants du secteur, par des conseillers municipaux des communes directement concernées, par des conseillers municipaux de la ville de Quimper et il y va, à mon avis de la responsabilité des élus de la ville de Quimper de sécuriser les populations. On ne peut pas laisser les habitants et les activités économiques avec une épée au-dessus de la tête et leur dire : attention, vous pouvez être inondés une fois tous les dix ou quinze ans ! Je crois qu’il est de notre responsabilité de trouver des solutions et je ne veux pas me retrouver face à une inondation en 2012 ou 2013 devant une population qui dirait vous n’avez rien fait ! Nous avons la nécessité d’avancer et de trouver des solutions. Que ces solutions soient compatibles avec les volontés des communes en amont, avec l’environnement et l’écologie bien évidemment mais nous nous devons de trouver des solutions. La question du Steïr sera posée car aujourd’hui, le regard du bureau d’études sera sur l’Odet mais nous n’échapperons pas à une étude sur le Steïr car nous avons aussi des problématiques, en particulier sur le secteur de la place Terre au Duc. Nous ne ferons pas l’économie d’un travail sur le Steïr mais engageons déjà celui que nous pouvons engager et tentons de résoudre autant que faire se peut les problèmes sur le quartier de la gare. La délibération que vous avez sous les yeux reprend ce que je vous ai expliqué et reprend les chiffres du PAPI. Le volume global de l’argent qui sera nécessaire à cela est d’environ 22 millions d’euros, sachant que tout cela se fera jusqu’en 2017 et il y a de fortes chances qu’un certain nombre d’éléments seront à prendre en compte. Vous avez un descriptif des différentes actions et page 38, les paragraphes 6.1 et 6.2 et sur les pages 26, 27 et 28 vous trouverez les trois grands objectifs. »

M. Poignant : « Lorsqu’il y a eu les élections municipales de 1977, le premier adjoint était Alain Gérard et nous avions débattu à la maison des associations avant les élections car il y avait eu des inondations en 1974, début et fin 1977. Tout ce dont vient de vous parler Daniel était déjà évoqué, à savoir qu’un jour il faudrait retenir l’eau en amont, ce n’est donc pas un nouveau dossier. C’est un dossier qui prendra du temps mais comme le dit Daniel, nous avons vécu cela et ce n’est pas très drôle de voir les habitants de Quimper inondés ! En ayant un certain nombre de souvenirs, je n’ai pas l’envie que cela recommence ! »

M. Le Bigot : « Dans le document du PAPI, afin de faire la différence entre les différents éléments, l’opération action 6.1 page 27 concerne les études de faisabilité et la date est 2012/2017. Vous voyez le temps que prennent ces études. L’opération 6.2 quant à elle, consiste à évaluer d’un point de vue économique l’opportunité de ces réalisations et de voir l’intérêt de ces opérations en fonction du coût que cela représente. Ces deux études soumises à enquête publique conditionnent la troisième qui est la réalisation des ouvrages. Je rappelle également que le fait de participer à ce programme d’actions permet à la collectivité d’obtenir 80% de financements publics. »

Mme le Bal : « Merci d’ouvrir ce débat car c’est au maire de Quimper de s’investir fortement comme cela a été déjà par le passé car il est utile et nécessaire de protéger Quimper des inondations. C’est d’intérêt général et quand on dit d’intérêt général, ce sont les habitations, les entreprises et les bâtiments publics. Mais ce n’est pas d’intérêt général uniquement pour les quimpérois et l’on entend parfois des choses qui agacent ces jours ci. C’est aussi pour l’agglomération, la région, tout le sud de la Cornouaille. Quand on regarde la gare, elle n’est pas la gare des quimpérois car si elle permet d’arriver et de partir de notre ville, cela ne touche pas uniquement les résidents de Quimper. Il faut que les élus de Quimper appuient fortement pour dire que cet enjeu est sérieux et qu’il ne faut pas basculer dans la caricature ! Il s’agit pour Quimper de prendre son avenir en main et on aurait pu attendre longtemps que ce soit une autre collectivité locale qui ait la charge de ces travaux car Quimper n’est pas seule à être touchée par ces inondations, mais également d’autres villes ou communes limitrophes. Cela va être Quimper par le Sivalodet, Quimper par le personnel et Quimper par le financement des travaux. C’est une responsabilité qui est juste et si on ne le fait pas, on risque d’attendre longtemps. On sent qu’il y a dans ce rapport des choses positives comme la mise en place d’un certain nombre d’outils de précision tant d’un point de vue de l’actualité, de la topographie que des indicateurs de marée, la gestion des risques, il y a la mise en place d’outils d’information que l’on n’avait pas et qu’il faut réactualiser en permanence. La gare est un enjeu important car elle concerne tout le monde et j’ai entendu des choses comme le f ait que l’urbanisme de la gare allait se faire au détriment des campagnes et je veux dénoncer cela car la gare de Quimper, c’est un outil au service de tous ! Il est quelques interrogations malgré tout que je vais relever car je suis favorable à ce dossier. Nous savons que la présidente du Sivalodet a démissionné le 30 novembre, que nous allons attendre le 7 février pour renouveler les instances, et nous avons entendu le vice-président indiquer qu’un certain nombre de maladresses avaient été commises, ainsi que des différends sur la politique de recrutement du personnel. Si vous pouviez répondre à ces questions, il serait intéressant de répondre aux élus municipaux là-dessus. Certains disent qu’il y a ingérence trop forte de la ville de Quimper, est-ce vrai ? Comment voyez-vous la chose ? Concernant les travaux, on sait bien que bien que l’on lance des études et que l’on va regarder si c’est pertinent en terme d’impact sur les inondations et d’impact économique. Je pense qu’il est important de faire ces travaux car les dégâts liés aux inondations précédentes sont toujours importants et nous avons des références historiques. Le Sivalodet est en phase de changement de direction et de dirigeant, et on nous annonce une réunion à la préfecture dans un mois, aussi je pense que le maire de Quimper doit beaucoup dialoguer avec les élus afin d’éviter un certain nombre d’informations erronées. J’ai envie de dire que tous les élus de Quimper doivent être motivés et faire front afin de prendre ce destin en main ! »

M. Poignant : « Merci beaucoup pour cet esprit de responsabilité et sur la condamnation d’un certain nombre de propos qui relèvent de la caricature et je reprends même l’expression, de l’indignité. J’ai déjà fait avec le préfet et le président du conseil général une réunion avec l’ensemble des élus concernés. Cela remonte à un an ou un an et demi de manière à ce que cette information soit déjà donnée car je souhaite qu’il n’y ait pas dialogue de sourds et d’essayer que chacun comprenne bien l’autre. Il faut réussir à la fois à faire le mieux possible et protéger le mieux possible. »

M. Guénégan : « Depuis 4 ans, nous n’avons pratiquement pas entendu parler d’inondations autour de cette table et la seule fois où cela s’est fait, c’est parce que j’ai soulevé le problème et en particulier, pour le Steïr. On a malheureusement l’impression pour les quimpérois qu’il faut attendre les périodes électorales ou que le niveau d’eau monte dans les rivières pour constater que les inondations ne sont pas une galéjade et que nous sommes à la merci de ce genre d’incidents, tant par la topographie que le climat. Beaucoup des ouvrages qui ont été réalisés en 1995, on sait très bien que si on arrive à des niveaux d’eau comme en 2000, nous aurons des problèmes. C’est quelque chose de très important et je suis ravi que nous en parlions ce soir. La seconde chose, et tout à l’heure nous avons parlé du budget, est que pendant les 7 ans où nous étions à votre place, chaque année dans le budget, il y avait une part considérable qui était prise pour les travaux concernant les inondations. Or, depuis 4 ans, grâce à cela, vous avez la possibilité de faire autre chose. Merci d’avoir fait l’historique et je crois que nous trouvons cela sur le site de la ville de Quimper. Nous étions deux je crois dans cette salle à avoir assisté à la réunion en préfecture en 2006, pour la présentation du travail de Safège. Il y avait un technicien et j’y étais avec Alain Gérard et le directeur général des services. Nous avons opté pour la présentation qui nous était faite. Une seule chose me gênait, c’est que pour des raisons financières, les travaux sur le Steïr étaient annulés. Il est dit que la voie de chemin de fer pose d’énormes problèmes, il y a des habitations. Pour les travaux sur le Steïr, il y avait au moins une solution et j’en veux à quelques uns autour de cette table car ils ont tout fait pour que ce soit présenté aux habitants du quartier comme étant négatif. Or, je pense que si on ne peut faire en amont du Steïr, on peut au moins faire dans la partie la plus proche de la ville. Il y a des possibilités et j’espère que l’on en tiendra compte à un moment ou un autre. Il y a les fantasmes des travaux et si nous avons une étude exhaustive, nous allons devoir passer à des bureaux d’étude. J’ai bien connu les fantasmes liés aux prévisions de travaux sur le Steïr et c’est impressionnant ce que l’on a entendu ! Tous les gens craignent de perdre un bout de leur jardin ou de voir un talus devant, ou encore que cela interfère sur la faune et la flore mais une fois que les travaux sont faits, généralement les passions s’éteignent. A cette époque, certains ont mis de l’huile sur le feu et si d’autres que moi aujourd’hui, mettent de l’huile sur le feu sur le dossier présenté, ce sera un juste retour de bâton. Une dernière chose sur laquelle je suis complètement en phase avec Isabelle, c’est qu’il est évident qu’en tant que quimpérois, que si j’insiste sur le Steïr, je dois aussi insister sur l’Odet. Je disais qu’une partie des travaux sont faits à la norme 1995, il est évident qu’il faut faire quelque chose en amont. Conclusion : l’étude Safège, oui ! L’étude qui sera faite par le bureau d’études, je ne sais pas mais c’est là qu’il faudra prendre des précautions et élever la voix afin d’empêcher de faire des choses aberrantes. Sur la philosophie générale du dossier Safège, je suis d’accord. »

M. Poignant : « Je précise que les travaux se sont faits en deux temps. Il ya eu les inondations de 1974-1977 et la municipalité de Marc Becam à l’époque a décidé de faire la plaine du Moulin Vert. Cette plaine a été conçue comme une première réponse pour l’étalement de l’eau avant d’arriver trop vite dans la ville. Ensuite, il y a eu des nettoyages de rives, des enlèvements de troncs dans les rivières. Il y a eu de longues années durant lesquelles il ne se passait pas grand-chose après 1995. Un plan pour faire des travaux hydrauliques sur la partie communale de Quimper a été fait afin de faciliter l’écoulement des eaux. Tout cela s’est échelonné de 1995 à 2007. Les deux municipalités ont mis chaque année de l’argent dans ces travaux. Les travaux étant aboutis, on ne met plus d’argent. André Guénégan fait allusion à l’île aux veuves et nous avons adopté la position de Marcelle Ramonet et nous étions tous d’accord ! Il y avait d’ailleurs unanimité sur le dossier ! J’ajoute qu’un certain nombre de dépenses pour la ville sont aussi liées aux inondations de 2000. Le Pont Médard a été fragilisé par les inondations. Quand on a refait la place Terre au Duc, on a refait également le bief et cela a coûté. Si la dalle du Steïr face au Monoprix a été découverte, ce n’est pas choix esthétique mais parce que les inondations de l’an 2000 l’avaient fragilisée et que les experts ont dit qu’il ne fallait plus de poids sur cette dalle. Elle a donc été détruite par conséquence des inondations. »

M. Fontaine : « Vous dîtes que la ville n’a pas à s’excuser de sa topographie mais elle a quand même fortement au fil des années réduit le lit des rivières. Le débit d’une rivière fluctue et la nature se rappelle aux hommes. Ce n’est pas seulement la topographie et il y a eu le travail de l’homme également. Ce que je reproche et Daniel sait de quoi je parle, il y a eu effectivement quelques invectives lors du comité du Sivalodet dont la presse s’est fait les échos mais je déplore surtout le scénario. Je pense que c’est de façon très discrète que Daniel a cherché à imposer des ouvrages imposants. »

M. Poignant : « On peut tout reprocher à Daniel mais pas cela mais je vais le défendre, car s’il est une chose qu’on ne peut lui reprocher, c’est de faire preuve de discrétion ! »

M. Fontaine : « Il voulait absolument faire lever le PPRI sur la gare car il voulait faire aux forceps la rénovation de la gare et s’il n’a pas le PPRI, il ne peut engager ces travaux. Pour lever le PPRI sur la gare, il faut qu’il fasse ces ouvrages. »

M. Poignant : « C’est un peu comme si je reprochais à Alain Gérard d’avoir modifié le PPRI pour faire le multiplexe ! »

M. Fontaine : « Je ne reproche pas cela à Daniel mais il faut le dire ! Il faut également le dire aux maires des communes concernées. Je pense que ce qui s’est passé ces dernières semaines, c’est de la communication zéro ! Tu as du sortir du bois Daniel car Christine Salabert ne t’a pas suivi sur ce que tu voulais faire. La réunion à Langolen où nous étions tous les deux s’est mal passée, tu t’en souviens, tu étais acculé. Cela a été très compliqué côté communication. Nous les membres du Sivaldoet et vous au conseil municipal, n’avons pas du tout été informés de la taille des ouvrages prévus. A chaque fois que l’on veut faire un ouvrage biologique pour faire sauter les saumons, afin qu’ils puissent continuer leur parcours, on nous montre des photos. Cette fois-ci on ne nous a rien montré ! On nous a dit uniquement que ce sont des ralentisseurs et ensuite nous apprenons que ce sont des ouvrages collinaires. Cela veut dire quand même que c’est une colline. Ces projets étaient anciens en effet et les études étaient là mais rien n’était très clair. Vous mêmes avez voté en septembre 2010 la faisabilité de ces ouvrages et le transfert de la compétence de Quimper vers le Sivalodet. Vous n’aviez pas connaissance tous autant que vous êtes que les ouvrages feraient 10 mètres de haut. Quand on dit ralentisseur dynamique, vous pensez comme moi à des ouvrages un peu comme celui du Steïr au niveau du pont Médard, des ouvrages de la taille d’un moulin ou d’un bief. Je dénonce un défaut d’information loyale et franche. J’ai vu à la réunion à Langolen les photos qui nous été présentées sur ce qui allait se passer dans ces vallées et ces ouvrages font 6 mètres. Parfois on nous a dit, ici ce ne sera pas 6 mètres mais 10 mètres. Un barrage de cette taille dans l’Odet, cela se voit, ce n’est pas discret ! Je ne suis pas là pour mettre de l’huile sur le feu mais ce que je dénonce ici, car nous sommes là pour faire de la politique, c’est d’être un élu trompé. Ce n’est pas agréable ! Comme vous, j’ai voté cette délibération sans savoir ce qu’il y avait derrière. Dans le même temps, après la réunion de Langolen, j’apprends par la presse la démission de Christine Salabert. Cette dernière réunion du Sivalodet était très chaude, Daniel pourra vous le confirmer, elle s’est rebellée et ne voulait pas de ce projet. Maintenant c’est Daniel qui s’en occupe et politiquement, ce n’est pas correct que l’on apprenne cela par la presse. C’est quand même Daniel qui a mis Christine au Sivalodet, cela faisait partie de vos accords. Ce que je te reproche également Daniel c’est d’entretenir le manque de clarté car tu nous parles d’études, de pré-études, de faisabilité des études et quand on regarde les études et quand tu nous les as présentées à Langolen, tu as dit que ce serait à tel et tel endroit mais pas que l’on pourrait changer. Il y a une association directe entre l’étude et la réalisation. Les promoteurs des études ont déjà été choisis. Tout est déjà verrouillé ! Quand tu en as parlé dans ta délibération, tu en as parlé au futur de l’indicatif et non pas au conditionnel. De plus, tu nous fais passer pour des mauvais quimpérois, pour des garçons qui veulent noyer Quimper. Ce soir, l’Odet va déborder puisqu’il y a crue et cela ne m’empêchera pas de dire que c’est toi qui joue sur la peur et dramatise. Bernard aussi fait cela ! Tu dresses la peur des quimpérois contre la colère des habitants de l’amont, ce n’est pas bien ! Je suis quimpérois comme toi et je ne suis pas un anti Quimper et comme toi, je brigue un mandat à l’échelle de la circonscription. Je ne fais pas de la basse politique ni de la démagogie, je joue mon rôle de conseiller de l’opposition ! Je suis là pour te forcer à baisser le masque et dénoncer tes méthodes. C’est mon rôle ! Tout comme c’est mon rôle de t’inciter à reprendre ce dossier depuis le début et à dénoncer le résultat des études quand elles vont à l’encontre du bon sens. Ces études, André l’a rappelé, tu les as remises en question quand il s’agissait de faire sauter l’île aux Veuves au Moulin Vert et tu ne t’es pas privé de faire de la démagogie lors de la campagne électorale. Alors ne me reproche pas de faire de la démagogie, car ce n’est pas honnête de ta part ! Tu n’as pas étudié les études jusqu’au bout quand il s’agissait de faire sauter cette île. Effectivement, il est important de prolonger les aménagements qui ont été faits durant le mandat d’Alain Gérard, mais es-tu obligé de faire des ouvrages aussi colossaux, aussi pharaoniques ? Je ne le crois pas ! Les études le disent mais tu peux également intervenir et faire de la pédagogie. J’ai téléphoné aux maires des communes pour savoir quand ils avaient appris ces ouvrages et ce n’est qu’en 2011 qu’ils l’ont appris ! Or, nous avons voté en 2009 ce transfert d’études et il y a donc un défaut de communication. Si j’étais toi, je renforcerais ce qui existe déjà en amont sur le terrain car il y a des routes et des ponts qui contribuent à ralentir le flux vers l’aval. Nous en avons déjà discuté. Sur le terrain, il y a plusieurs solutions. Une fois que ces barrages seront mis sur ces routes, que les ponts seront utilisés, il n’y aura plus qu’à faire un peu de retalutage. Il y a beaucoup d’argent à dépenser là-dessus ! Ce ne sera peut être pas suffisant pour lever el PPRI à la gare mais avec ce qui a déjà été fait sur Quimper et en renforçant, ce qui existe sans compter le renforcement du bocage breton, tu amortiras fortement les effets d’une éventuelle crue. Tu contribueras de plus, à lutter contre les algues vertes. Tu pourras intervenir de Quimper sur l’amont et sur l’aval donc tu seras fort Daniel. »

M. Le Bigot : « Je ne vais pas répondre point par point à Georges-Philippe. Je trouve très déplacé de personnaliser à ce point, car si en tant qu’adjoint à l’urbanisme à la ville de Quimper, j’ai la faiblesse de croire que j’ai une certaine importance, mais que tu m’attribues le PPRI, les barrages…etc…mes petites épaules ne me permettent pas de tout faire. C’est une collectivité et il y a des responsabilités partagées dans une collectivité entre les élus et les services qui instruisent les dossiers. Je te rappelle qu’en tant que membre du comité syndical du Sivalodet, tu as participé à la réunion du 16 septembre 2009 durant laquelle ont été clairement explicités les ouvrages prévus pour ralentir les crues sur le bassin de l’Odet. Les gens présents ont donc été informés. Tu étais là également quand a été voté l’appel d’offres pour le bureau d’études. Je suis un peu surpris d’avoir un élu qui dit avoir voté des choses mais qu’il ne sait pas quoi ! Cela me sidère un peu car quand je vote un projet je le lis ; si je suis d’accord, je le vote, si je ne suis pas d’accord, je ne le vote pas et si j’ai des doutes, je m’abstiens. Je suis donc surpris d’apprendre que tu as voté des dossiers que tu n’avais pas lus. Quand tu dis que l’on va avoir des ouvrages gigantesques ou pharaoniques, c’est complètement hors propos ! Tu as évoqué toi-même le passage de la route sur la rivière. As-tu regardé à quelle hauteur est le tablier du pont par rapport à la route aujourd’hui ? Il est à 5 mètres du niveau de l’eau. Alors, quand tu parles d’ouvrages de 8 mètres, il s’agit de surélever la route de 3 mètres. Ne parle pas d’ouvrages pharaoniques car il ne s’agit pas de cela ! Quand on parle de buttes de terre, ce n’est pas un mur de 8 mètres de haut mais une butte de terre qui épousera la topographie. Cesse, si tu te considères comme élus quimpérois responsable de désinformer et de faire peur aux gens. Si tu veux t’engager sur ce dossier, je peux comprendre puisque tu brigues un certain nombre de mandats mais investis toi en lisant et comprenant les dossiers ! Si tu ne comprends pas, demande, car les services pourront t’expliquer ! »

Mme Huruguen : « Je trouvais que le débat se tenait bien jusqu’à l’intervention de Georges-Philippe Fontaine. Franchement, ce qui vient de se passer là n’est pas à la hauteur des enjeux en cours. Ce qui se passe dans ce conseil municipal ce soir va se produire dans d’autres conseils municipaux de ce département puisque des PAPI vont être sur d’autres rivières et par d’autres établissements publics territoriaux de bassins. Nous sommes repérés partout sur l’Odet par les excès de langage tenus et j’en ai pour preuve les réunions qui se sont tenues ces 15 derniers jours et qui apportent des climats de tension. Nous sommes regardés comme des iconoclastes où on se ramène des enjeux au visage qui ne prennent pas en compte ce qui doit être le cœur de tout cela, c'est-à-dire, mesurer le degré d’acceptabilité des uns et des autres par rapport au traumatisme que représente les inondations. C’est un phénomène naturel dont on ne peut que limiter les risques. Concernant la question de l’eau puisque ce n’est pas un long fleuve tranquille, je vais vous donner un chiffre. Nous avons sur l’Aulne un point d’observation, un point de comptage du débit ; il y a trois semaines, ce point était à 2,5 mètres cubes/seconde. A 12h heures aujourd’hui ; il était à 200 mètres cubes/seconde. Quand on voit à quelle vitesse peut arriver l’eau, on voit qu’il faut être responsable dans ses propos et je rejoins complètement ce que vient de dire Daniel, il est irresponsable pour quelqu’un qui prétend à des responsabilités nationales d’apporter de tels éléments au débat ! »

M. Jolivet : « Je pense que la responsabilité, Armelle, c’est justement le débat. Après, on n’est pas obligé d’être d’accord ni d’employer les mêmes arguments mais c’est le débat. Nous, on a envie d’être convaincus mais il faut aussi convaincre l’amont. Il faut également avoir l’audace d’aller convaincre les maires et conseillers municipaux qui s’inquiètent. C’est une réalité. Nous sommes d’accord sur l’objectif. Il faut lutter contre les inondations dans cette ville. Nous sommes d’accord sur la stratégie qui consiste à faire des bassins de rétention an amont. Nous ne partageons pas complètement tous les outils et les moyens. L’essentiel est de ralentir la chute de l’eau à Quimper et finalement il s’agit de la stocker. Le tout est de savoir comment procéder si l’on doit stocker quelques millions de litres d’eau. Fait-on un barrage, une retenue, deux ou trois ou quatre retenues ? Moins on fait de retenues, plus cela a une conséquence sur la hauteur et donc la vue. On partage la quantité d’eau à ralentir et on l’étale sur un certain nombre de sites. Les habitants en amont, les écologistes, les maires sont d’accord pour assumer cette solidarité entre la ville et le rural mais ne sont pas d’accord sur la hauteur des ouvrages, tels qu’ils ont été présentés. Aujourd’hui, on va bien au-delà d’une crue de prairie. Il y a des fermes, des exploitations agricoles qui ont peur que ces bassins et ces digues fassent que des terrains qui ne sont pas inondés aujourd’hui, le soient demain. Quand je reprends le document que tu nous as présenté, le document dit bien que les objectifs sont pour lutter et qu’on essaie de limiter le nombre de retenues. Cela coûte de l’argent ! On peut être d’accord avec cela, je ne le nie pas ! Les scénarii ont permis de tester les hauteurs des digues et de mettre en œuvre ces sites présélectionnés. On comprend bien que moins il y a de retenues, plus c’est facile de négocier avec les paysans et plus c’est facile à entretenir. On dit bien dans ce document que l’on a tenté de limiter le nombre de site pour ces raisons. Si on arrive à réaliser des retenues collinaires de 2, 3 ou 4 mètres, cela passe mais 6 ou 8 mètres, cela ne passe plus. J’espère que cela sera expliqué et en détail car on peut nous présenter à nous béotiens des études comme cela, je mets au défi ceux qui sont autour de la table de tout comprendre car il y a des termes techniques un peu compliqués. L’intérêt est d’aller avec Pascal Féat par exemple expliquer aux gens en amont quels seront les impacts réels. J’ai vu des écologistes là bas dernièrement et qui, s’ils ne sont pas contre un projet de ce style, restent dubitatifs et craignent que cela ne détruise quelque peu la vallée. Vous considérez que nous sommes des méchants garçons et pourtant, nous sommes allés là vas et avons corrigé un certain nombre d’excès. Nous avons rassuré et notamment sur l’éventuelle présidence de Georges Cadiou. Croyez moi c’est important d’expliquer et de faire de la pédagogie. Chacun emploie la méthode qui lui est propre mais là-bas, nous avons fait de la pédagogie. Il est important de vouloir protéger Quimper mais il est tout aussi important de ne pas vouloir enfumer les gens comme vous avez parfois l’habitude de le faire. Cela peut marcher autour de la table et parfois quelques communes de Quimper communauté mais cela ne marche pas avec les maires des communes du bassin versant et du Pays Glazik. »

Mme Petit : Je suis d’accord avec Ludovic sur le fait qu’il faille expliquer et rassurer et faire de la pédagogie. Il est compréhensible que certains se soient inquiétés par rapport à une information qui arrive de façon relativement brutale. Effectivement, nous avons du recul aujourd’hui et il faut expliquer l’intérêt général. Je voudrais rappeler que le PAPI est un programme d’actions et que dans ce programme, les bassins écrêteurs dont ut parlais sont cités mais les bassins écrêteurs ne servent absolument pas à retenir l’eau en cas d’inondation mais uniquement à retenir l’eau de ruissellement des routes. Ce ne sont pas des solutions pour les inondations ou les crues. Ils servent aussi à recueillir l’eau des champs résultant des pratiques agricoles. Quand j’ai lu que vous préconisiez avec les maires de certaines communes de reconstruire les talus et de modifier certaines pratiques agricoles, il me semble que cela aussi fait partie du programme. Les gens qui ont lu tout cela ont forcément vu qu’il y avait un projet de talutage et un programme de limitation des ruissellements. Il s’y trouve également plusieurs scénarii et je rejoins André Guénégan quand il parle de coûts trop importants car les scénarii qui concernent le Stéir et l’Odet ont été écartés pour cette raison. Deux scénarii ont été retenus de l’ordre de 27 à 28 millions d’euros et qui concernent 4 retenues sur l’Odet. Ces retenues sont peut être plus hautes et plus longues que si on en faisait plus de 4 mais si on doublait ces retenues, on doublerait aussi la somme. On ne peut multiplier car c’est aussi de l’argent public et nous avons une responsabilité vis-à-vis de cet argent. On peut se poser la question de savoir si tous les scénarii sont pertinents car à peu de différence, on pourrait faire 6 retenues – 4 sur l’Odet et 2 sur le Steïr –au regard du si coût global de toutes les inondations qui ont eu lieu ces 100 dernières années, c'est-à-dire, 120 millions d’euros, on s’aperçoit que 50 millions n’est pas si énorme. On pourrait donc dès aujourd’hui prévoir les 2 retenues sur le Steïr en plus de celles sur l’Odet. Daniel a parlé de 12 millions d’euros de dégâts suite à la crue de 2000 mais il ne s’agissait que des particuliers. Nous aurions déjà des coûts qui seraient rentabilisés rien que sur une crue. L’économie réalisée serait énorme en matière de budget mais il y a aussi les dégâts humains sont à prendre également en compte car aujourd’hui, les quimpérois stressent dès qu’ils voient le risque d’inondation se profiler. Le taux de retour est inférieur à 50 ans. »

M. le Bigot : « Pour ce qui est du taux de retour, personne n’en sait vraiment rien car ce peut être une en 2000, une en 2012, une en 2014 et pas forcément une en 2000, une en 2050 et une en 2010. Rappelez-vous la détresse des secteurs de l’Hippodrome, ce qu’il a fallu faire en urgence par rapport à Armor Lux ou Leroux car il faut répondre très vite. Georges-Philippe, tu devrais laisser Christine Salabert s’exprimer quand tu dis qu’elle s’est rebellée…etc.…elle a assumé sa présidence au Sivalodet comme elle souhaitait le faire, en toute liberté et sans aucune contrainte. J’ai toujours confiance en elle et je pense que c’est réciproque puisque ce soir j’ai sa procuration ce soir pour voter et que si elle n’avait pas eu confiance, elle ne m’aurait pas donné son mandat. Je rappelle aux élus que la crue de 2000 nous a amenés à l’abandon d’un projet d’urbanisation de la Providence qui comprenait 700 logements. J’ai lu dans la presse et entendu à la télévision les propos d’un maire que je juge irresponsables. Il disait que la ville de Quimper menait une politique de retenue d’eau afin de pouvoir réaliser l’urbanisation dans le cœur de ville et faire de la spéculation foncière. J’ai entendu ces mots ! Alors quand on ne fait pas 700 logements qui étaient prévus, au vu du risque d’inondation, ce n’est pas de la spéculation foncière. Vouloir protéger la gare si l’on appelle cela de la spéculation foncière, moi je dis que c’est simplement du bon sens pour une collectivité ! C’est de la responsabilité des élus en particulier du point de vue économique. Le point 4 dont parle Ludovic est du document du Safège qui a été réalisé en 2006. Je te rappelle que ce document Safège de 2006 a été validé par un groupe de pilotage dans lequel il y avait André Guénégan et donc les remarques que tu fais par rapport au choix du scénario des 4 retenues incombent à ton voisin ! Je suis parfaitement d’accord avec vous par contre, sur le fait que nous ayons manqué de pédagogie et qu’aujourd’hui, il nous faut travailler là-dessus. J’ai proposé lors du comité syndical du Sivalodet la semaine dernière que soit réalisée une maquette sur un des sites supposés potentiellement intéressant pour accueillir cet ouvrage, avec la situation avant, la situation durant les travaux et trois ans plus tard. On sait faire ce genre de choses soit en numérique soit en maquette et c’est un outil pédagogique indispensable pour expliquer ce projet. »

Etape suivante
2DENV.pdf